mardi 2 mars 2010

Blogs, wikis, réseaux sociaux,...tout ça pour une bibliothèque?!!!

Une bibliothèque dans un nuage de blog...

Si l’on fait un point sur les missions confiées à la bibliothèque et définies par quelques grands textes de références, on retrouve de grandes idées : la bibliothèque doit contribuer à la formation initiale et continue, à l’information, à la citoyenneté, à la sensibilisation aux arts et aux loisirs, ainsi qu’au développement personnel. Si beaucoup de bibliothèques aujourd’hui, tendent à répondre au mieux à ces missions, c’est notamment par le biais d’Internet que le bibliothécaire joue son rôle de médiateur. À l’heure où le taux d’équipement des foyers augmente et le temps passé devant Internet s’accroît, il semble, plus qu’évident que la bibliothèque doit se faire sa place sur la toile. Certes, beaucoup de bibliothèques disposent d’aujourd’hui d’un portail qui permet d’accéder aux informations pratiques, de s’informer quand à l’actualité de la structure et, pour les professionnels, de communiquer sur l’établissement. Mais est-ce suffisant ? Quel pourrait être alors, l’intérêt d’outils tels que les blogs, les wikis ou les réseaux sociaux ? Faut il s’en prémunir ou au contraire les exploiter largement ? Beaucoup de questionnement qui restent en suspend et qui font l’objet de nombreux débats aujourd’hui. Afin de tenter d’éclaircir un tant soi peu le sujet, j’aborderais donc ces différentes problématique d’un point de vue personnel.


La bibliothèque d’aujourd’hui donne l’accès à l’information par le biais de son site Internet, de son portail aux usagers, mais la bibliothèque 2.0 va plus loin que cette simple mise à disposition.

Un portail, c’est à la fois la vie de la bibliothèque, ce qui permet la prise en compte d’information et la valorisation des collection. Si le bibliothécaire souhaite donc, devenir un « médiateur numérique » de sa collection, il doit toujours garder présent à l’esprit qu’il est le lien qui permet la rencontre entre cette offre de contenus et de services et le public. La bibliothèque hybride devient alors un espace d’échanges et de partages ou l’internaute peut participer à la vie de sa bibliothèque et d’un grand nombre d’autres structures ! C’est dans cette lancée que s’inscrivent des outils comme les blogs, wikis et réseaux sociaux en bibliothèque.


Mais alors... où en est-on aujourd'hui ??


Les points de vues sur ces types d’outils restent très mitigés. Certains rejettent totalement, plusieurs s’y essaient, sans toutefois –il me semble- partir d’une véritable réflexion et d’autres parviennent à des résultats intéressants. Mais quel peut être l’intérêt de ce type d’outil au fonds ? Il est certain qu’ils n’ont pas tous les mêmes prétentions et objectifs, on en fait donc des usages différents. Aujourd’hui, l’usager ne va pas forcément faire la démarche d’aller jusqu’au site Internet de la bibliothèque, c’est donc grâce à des outils tels que Twitter, Facebook ou des blogs que le bibliothécaire peut diffuser son programme d’action culturelle à ses usagers. La bibliothèque va alors aller vers l’usager et construire avec lui. Je m’arrête sur ce point car il s’agit là d’une pratique courante, mais cette démarche ne me semble pas forcément pertinente. En effet, si un usager souhaite se renseigner sur des informations pratiques concernant sa bibliothèque, il connaît l’adresse du site Internet. Créer une page Facebook de la bibliothèque pour y diffuser les même informations que sur le portail parait alors d’un non sens total. Il est important que la décision de représenter la bibliothèque via ces outils, soit l’objet d’une réflexion en amont et s’intègre au projet de l’établissement. Il faut bien avoir à l’esprit qu’une page Netvibes ou Facebook, va symboliser, représenter et mettre en jeu l’image de l’institution, on ne peut donc pas utiliser ces outils à la légère. C’est la raison pour laquelle, l’équipe, doit bien réfléchir aux usages qu’elle souhaite faire de ces pages.


Des blogs, des blogs, des blogs !!

Ils vont constituer, dans un premier temps, un outil de communication au service de l’image de la collectivité ou de l’institution auprès des usagers. C’est une manière de s’adresser à l’usager directement, sans se conformer aux barrières formelles que représente le portail. Car si ce dernier représente, comme nous l’avons vu, un outil de communication au niveau local, le blog est susceptible, quand à lui, d’intéresser des internautes au delà du territoire. On passe d’une logique locale à une logique globale. Cependant, le blog, pour être pertinent et pour intéresser l’usager, doit justement sortir de ce cadre conventionnel. Un blog va être aussi un complément de médiation. C’est le cas par exemple des médiathèques de Romans sur Isère, animé par l’équipe de Lionel Dujol : http://everitoutheque.viabloga.com. Il s’agit véritablement ici, d’un nouveau service à l’usager. L’équipe propose, en effet, des articles complets sur les actions culturelles de la médiathèque, des critiques de livres classés par sections, etc. ce blog n’est donc pas redondant du site Internet, mais constitue un outil innovant d’information. J’ai également relevé l’exemple de la médiathèque de Bagnolet qui à créé le blog : http://jeuneetjelis.over-blog.com/, blog animé par les bibliothécaires et les jeunes du comité ado. Cette démarche est intéressante puisque la bibliothèque à créé le blog afin de cibler son public, valoriser ce qui se fait dans la médiathèque et mettre en avant les lectures des jeunes, et donc le fonds de la médiathèque.

Les réseaux sociaux...

Ils sont quand à eux, plutôt intéressants dans la mesure ou l’on développe véritablement la relation avec l’usager. L’essence même de ces outils n’est pas de développer des contenus mais plutôt de mettre en avant la relation, le partage et par là, les compétences de chacun. Encore ici, inscrire sa bibliothèque sur Facebook a-t-il de l’intérêt si c’est pour faire valoir les même informations que sur le site Internet ? Les réseaux sociaux, sont, selon moi d’excellents outils pour mettre en avant son action culturelle, et pour d’avertir en temps réel les usagers, mais pour cela la bibliothèque ne doit non plus parler en tant qu’institution culturelle mais en tant qu’équipe, ou chacun à la parole en tant que personne. J’ai pris, pour illustrer mon propos, l’exemple de deux médiathèques : la bibliothèque de Toulouse (891 000 habitants) et la médiathèque de Morlanwelz en Belgique (18 500 habitants). Dans le premier cas, la structure est particulièrement importante et possède un site déjà très fourni et dynamique, on pourrait alors se demander si son inscription sur un tel réseau était vraiment nécessaire… On remarque d’ailleurs que le nombre de personnes inscrites sur ce réseau est très faible (174) par rapport à la taille de la commune. La bibliothèque a pris ici le parti de se positionner en tant qu’institution (logo de la bibliothèque et posts qui restent conventionnels). En revanche la médiathèque de Morlanwelz, de son coté, a choisi de mettre une photo de son équipe, et si elle informe ses usagers de l’actualité de la bibliothèque elle a pris le parti de le faire par le biais de l’équipe. Ce positionnement se ressent peut être dans le nombre de fans (224). Il est à noter cependant que cette bibliothèque est basée en Belgique et que le fonctionnement des établissements de lecture publique ne sont absolument pas les même qu'en France, notamment -du moins je le suppose- dans les relations que les bibliothécaires entretiennent avec leurs tutelles...

Tout le monde se lève pour vibrer avec Netvibes !!

Enfin, je me suis arrêtée sur le phénomène Netvibes qui sévit, en ce moment en bibliothèque. Il s’agit, là encore, d’un dispositif de médiation, qui permettra de rendre lisible une sélection de ressources documentaires, auprès de son public. Mais si un univers Netvibes est un excellent outil de dissémination de l’information et de valorisation des activités, il n’en reste pas moins un espace à structurer et à penser en amont. En effet, il s’agit d’une page ou l’information peut très vite arriver à saturation et ainsi faire l’effet inverse de ce pour quoi elle a été créée. C’est la raison pour laquelle, il est essentiel de cibler son public, ses pratiques et ce pour quoi on décide de la construction de ce complément. Les Médiathèque de Romans sur Isère ont ainsi choisis d’utiliser Netvibes comme outils d’information quand aux sélections faites par les bibliothécaires (nouvel outil de valorisation de la collection). Les médiathèques de Grenoble et de Bordeaux, de leur côté ont choisi de consacrer leur Netvibes à des documents ou des services que proposent spécifiquement la bibliothèque, en l'occurrence du multimédia et un service autoformation. Ces univers sont particulièrement à propos puisqu’ils ne viennent pas interférer avec le site propre de la bibliothèque.

lundi 1 mars 2010

Et d'ailleurs...

Dans la continuité de ce projet consacré au handicap, je viens de créer un Netvibes portant sur cette thématique.

Il est accessible LA.

D'autres étudiants abordent également des thèmes intéressants se rapportant aux grandes réflexions et enjeux qui régissent, ou tout au moins remodèlent les bibliothèques de lecture publique aujourd'hui.

C'est le cas notamment du Netvibes de Bibliorev (ici) et Abracadabibliothesque (la): concernant l'autoformation en bibliothèque.
Celui-ci entre ici encore, dans la continuité d'un projet tutoré abordant ce même domaine et accessible en ligne LA.

Le domaine du patrimoine a été abordé sur Netvibes par Bibliocompagnie (ici) et l'Apprenti bibliothécaire (suivez le guide: c'est ).

Bibliopholie et Bibulles se sont penchées sur le thème de la musique en bibliothèque et ont créées des Netvibes dans cette idée (voila l'un, et voici l'autre).

Et enfin, Bibévolution et Bibliophage ont choisis quant à eux un sujet beaucoup moins drôle mais néanmoins dans l'ère du temps et des réflexions: l'intercommunalité. Suivi par deux Netvibes (par ).

Sans oublier!!! Mon indispensable compagne sur ce projet mené avec assiduité, acharnement et organisation: la seule, l'unique, l'indispensable Tache d'encre qui propose également un Netvibes.

Handicap et Bibliothèque


Le terme de Handicap est apparu dans le langage usuel au milieu des années 1950 recouvrant des notions et des concepts plus ou moins polymorphes. Il n'existe pas a proprement parler de définition de ce que représente le handicap qui peut aller de la déficience, à l’incapacité, en passant par une simple gêne dans la vie quotidienne.

Selon l'enquête Handicap Incapacité Dépendance de l’INSEE, paru fin 1999, on dénombre environ 8 millions de personnes handicapées moteur, 4 millions de personnes souffrant d'un handicap mental et 6,9 millions d'un handicap sensoriel.

Souvent ignorées par la société, parfois rejetées, le statut des personnes handicapées évolue lentement. La loi du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, tente de sensibiliser les citoyens aux difficultés auxquelles sont confrontées chaque jour les personnes handicapées, et vise à rendre plus effective l’égalité entre les personnes. Pour cela la loi prévoit, entre autre, une mise en accessibilité des bâtiments publics, et notamment des bibliothèques.

Celles-ci ont un rôle fondamental à jouer dans le développement de la lecture auprès de tous les publics, y compris les publics handicapés. Or, la prise en compte du public au sein des bibliothèques s’est faite assez tardivement en France et du même coup, l'intégration des publics handicapés. Celle ci n'ayant pas été une priorité immédiate des bibliothécaires. Cependant ce retard qui s'est aujourd'hui fait sentir en terme de handicap en bibliothèque, ne doit pas être un frein à l'élaboration de nouveaux services et à la mise en place de nouveaux outils face à de vieilles réalités.
L’un des enjeux des bibliothèques aujourd’hui est bel et bien de contribuer à l’autonomie et à l’épanouissement des usagers déficients, afin qu’ils puissent s’insérer dans l’environnement social au même titre que toute personne valide. Toute personne a droit, au même titre que chaque usager d’accéder aux services de la bibliothèque sans être confronté, en amont, à des obstacles qui sont pour la plupart physiques.

Mais comment les bibliothèques publiques parviennent elles a accueillir ces publics dits "spécifiques" ou "empêchés" ? Quels moyens mettent elles en œuvre pour favoriser leur accès à l'information, aux services de la bibliothèque, aux animations et aux collections? Ce sont autant de questions que nous avons choisis de développer dans le cadre d'un projet mené au sein de la licence professionnelle métiers de l'édition, option bibliothèque de Aix en Provence. Ce dossier est accessible en ligne: ici

Bonne lecture!